Quatre textes qui expriment l'ailleurs, qu'il s'agisse d'un autre lieu, d'une claustration ou d'une aliénation. Une manière d'interroger ces « là-bas » qui vibrent en nous, nos désirs d'évasion, notre peur de la perte, nos doutes quant à l'ici et le maintenant. Wäre ich ein Berliner : Khachik se souvient. Trente ans auparavant, à Berlin, il rêvait, debout sur le mur. Son arme lui semblait lointaine, tout comme les Allemands, tout comme l'Ouest.
Ailleurs : Un jeune homme part retrouver son amante dans un pays qui n'est pas le sien.
Larmes de crépuscule : Dans son journal tourmenté, Yaëlle se déploie, tandis que le lecteur tente de reconstruire l'envers du drame.
D'une route : Derrière la forêt, les lueurs dans lesquelles disparaissent les trains. On a beau guetter l'arrivée des passagers, ils demeurent inconnus.
Par le rêve, la fuite ou la perte de soi, chacun de ces textes tente à sa manière d'explorer une alternative au monde.
« N'est-ce pas là, le rôle de la littérature avec un grand « L » ? Nous faire voyager, nous transporter vers cet ailleurs que nous sommes pour nous-même ? Bertrand Schmid ne nous apporte pas de réponse, mais il pose magnifiquement bien la question. »