Envoyé pour un reportage à la Biennale de Venise, Maximilien observe un public perplexe face à une installation monumentale de 200 000 litres d'eau croupie. Il décide alors d'entrer en « résistance » contre l'art contemporain.
Le canevas de son premier roman, Mémoire des cellules, s'inspire d'une œuvre réelle pour se déployer en un tableau exquisément caustique du monde de l'art, vaste mascarade dans laquelle sa plume érudite et pleine de tendresse distille par fragments le passé de ses personnages insolites. Marc Agron, né en 1963 à Zagreb. Il est spécialisé en livres anciens et traducteur. Il dirige à Lausanne la Librairie Univers.
Extrait:
<< L'enfant avait demandé à sa maman quelle était la couleur du vent, car elle sentait sur ses joues les caresses d'une légère brise, mais elle ne la voyait pas. Et elle lui avait répondu que le vent n'avait pas de couleur.
Elle s'était mise à pleurer car elle ne pouvait pas le dessiner comme elle dessinait les arbres, le soleil, la lune et les nuages.
Puis la jeune mère avait compris que toutes les nuits étaient les dernières, alors elle avait enseigné à l'enfant qu'elle était un ange et que les anges ne sont pas de ce monde. >>